
Colin est un collectionneur. Il collectionne les gens qu'il aime et qui l'aiment, les belles fringues, les moches aussi, les kilomètres parcourus sur son vélo, les mélodies traditionnelles, les riffs de rock et plein d'autres trucs inutiles. Il connaît toutes les sous-préfectures et les championnes de biathlon, il collectionne les paysages qu'il habite et les musiques qui le transportent. Il a envie de savoir, besoin d'apprendre, auprès de ses sœurs d'armes et de ses âmes-frères, parmi lesquelles il navigue avec la vertu de l'amitié comme boussole. Il en devient notre métronome commun, capable de réunir et stabiliser les quinze membres de la Marmite Infernale pour un peu qu'on se donne la peine de regarder ses pieds. Comme il a aussi des mains, le violoncelle lui permet de s'égarer dans les pentes sensibles de tout ce qui n'a pas encore trouver sa place dans sa collection de « favorite things », et quand il improvise il en vient même à oublier tout ce qu'il ne sait pas encore.
Il aurait pu aisément collectionner les diplômes et les médailles, mais il a préféré jouer avec des groupes de bals trads auvergnats, poitevins et québécois (Ballsy Swing, la Bachule, l'Equipe, la Belle Ivresse). On peut l'entendre jouer très très très fort avec Dordogne, un peu moins fort avec Sourdurent, et à un volume raisonnable avec le Chant de la Griffe.
Dans l'ARFI on l'entend déjà dans Nosferatu, le Masque de Fer et la Marmite Infernale. Nul doute que cette collection aussi va s'agrandir.