
Emmanuelle est une clarinettiste parmi les plus vieilles de sa génération, ce qui lui va très bien car la clarinette est aussi un vieil instrument. Ce faisant, c’est souvent pour les jeunes oreilles qu’elle joue aussi des flûtes, du quatro, de la guitare, et qu’elle chante dans les graves. Armée de diplômes, elle aurait pu se fondre dans la masse, mais comme elle joue fort, elle se déploie dans l’ARFI.
Elle fait aussi du clown, discipline dans laquelle elle doit être sûrement très drôle sur scène ou en rue, parce qu’en répétition elle n’est pas là pour rigoler. Emmanuelle regarde vite et écoute longtemps pour ne pas perdre une miette de musique. Elle ne se répète pas. Tout son parcours de musicienne en témoigne, toujours en recherche d’imprévus, de rencontres, de croisements des univers. Ce qui la mène miraculeusement au Venezuela, où ses oreilles affûtées se régalent d’une musique inopinément familière. Un folklore qui ne recherchait plus qu’elle pour l’imaginer ?
La liste est longue de toutes ses contributions musicales, chorégraphiques et théâtrales, au sein desquelles elle ne cesse de prendre soin de son auditoire et de son « soi » tout court.
Après tous les spectacles jeune public qu’elle a montés, on l’entend aujourd’hui comme clown en milieu de soins avec Vivre aux Éclats (Lyon), impose la musique vénézuélienne en France au sein du trio La Vaca Mariposa, et s’impose au Venezuela avec des musiciens vénézuéliens.
Dans l’ARFI, elle a mené le projet Bululu, a rejoint la Marmite Infernale, et joue évidemment au sein du trio de clarinettes basses Clarib & Sila.